Petit tour entre amis

Rentré du Cap Vert, mon frère et un ami me rejoignent à Dakar, l'occasion de partir à la découverte du Sénégal tous les trois. Nous empruntons dès le départ des prénoms sénégalais, plus faciles à retenir

 pour les gens que l'on rencontre, je m'appelles désormais Souleymane et je voyage avec Boubacar (mon frère) et Chiekh Anta (son ami), nous nous appelons ainsi même entre nous. Ça s'avère être une très bonne idée qui nous attire la sympathie et la curiosité de beaucoup.

Les premiers jours, c'est la passation de pouvoir au nouveau président et la fête de l'indépendance, pour l'occasion et fêter la victoire de la démocratie, des concerts gratuits sont donnés : Tiken Jah Fakoly, Didier Awadi et Youssou N'Dour. L'appareil photo de Boubacar disparaîtra mystérieusement pendant la chanson "Ouvrez les frontières" de Tiken. Tiken qui fait ses concert en boubou Africain lorsqu'il est sur les scènes européennes et qui joue ici en jean baskets.

Nous mettons ensuite le cap sur Tambacounda où nous nous rendons en bus. Nous aimerions tester le maximum de transport sénégalais possible. Avec ce bus nous avons une sacrée première impression : 5h d'attente à la gare routière dans un suspens de départ permanent. On y voit des bus qui se font ressouder à l'arc avant le départ ou des gens qui tirent des grosses poignées de fils de dessous le tableau de bord, pas d'inquiétude, tous les bus finirons par partir ! Pour pouvoir vendre plus de places, il semble que des rangées de sièges ont été rajoutées, si bien qu'on à forcément les genoux qui tapent dans le siège de devant et qu'il est pratiquement impossible de trouver une position confortable pour les 11h de trajet que va nécessiter ce parcours de 467km. Une fois le bus démarré, sur la sortie de Dakar, des gens montent en marche en s'accrochant au pare-choc arrière, d'autre sautent du bus qui roule portes ouvertes, à chaque arrêt, une armée de bana-bana monte pour nous proposer gâteaux secs, boissons fraîches, bananes et pommes, faux couteaux suisses et autres gadgets mauvaise qualité fabriqués en chine.

A Tamba, le choc thermique est impressionnant : de Dakar où il faisait presque froid parfois, la chaleur est ici suffocante : 45°C, les premières nuits, il est difficile de trouver le sommeil. De Tamba, nous nous rendons au parc du Niokolo koba, une grande réserve naturelle. Nous passons deux nuits làbas au milieux des macaques qui tentent en permanence de nous voler nos affaires.

Nous mettons ensuite le cap sur Kolda en Ndiaga Ndiaye : camion Mercedes blancs où on entasse 35 personnes, parmi les moins cher et donc les plus lent des transports. A Kolda nous louons chacun des petites motos avec lesquels nous partons en balades.

Passé une heure à négocier avec leur propriétaires qui les utilisent comme taxi, nous souhaitons avoir chacun notre moto et partir seul nous promener. Au moment du départ, les machines démarrées, chaque propriétaire viens monter à l'arrière de sa moto, on se rend compte qu'ils n'ont alors pas compris, tant pis, on roule avec nos passagers.

A Kolda, nous prenons un taxi brousse pour Ziguinchor. Après 100m, le câble d'accélérateur casse, le chauffeur répare sans outils en faisant un gros nœud avec le câble !

A Ziguinchor nous buvons du vin de palme au goût et à l'odeur si particulière (entre vinaigrette et œuf pourrit), mais bon quand même. De Ziguinchor nous nous rendons à Kafountine, le pays du reggae. Cheikh Anta investi dans un Djembé et des cours de percu, nous passons une bonne soirée dans un sound système reggae et une bonne journée dans un campement en construction en plein milieu de la savane.

Retour en bateau de Ziguinchor à Dakar, l'occasion de discuter du Joola, l'ancien bateau qui effectuait cette liaison et aussi le plus gros naufrage de toute l'histoire de l'humanité (plus de morts que le Titanic) mais pourtant si méconnu. Le nouveau bateau met la sécurité à l'honneur, s'en est presque trop : une dizaine de contrôle du passeport avant d'embarquer, fouille des bagages et des personnes, surveillance du bateau par satellite et beaucoup plus d'embarcations de secours que de passagers. L'agitation de la mer donnera du boulot au infirmiers toutes la nuit et tous les sacs à vomir seront utilisés en masse !

Quelques photos :

   

   

   

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